Un droit à l’erreur encadré
Il ne s’agit évidemment pas de baisser la garde face aux fraudeurs. L’idée, c'est que face à une réglementation, quand une entreprise ou un particulier fait une erreur, l’administration doit l'aider à se corriger pour bien appliquer le texte en vigueur.
Et cela s'adresse donc avant tout aux administrés, ainsi qu’aux petites entreprises, aux travailleurs indépendants, qui, à la différence des grands groupes, n'ont pas de services juridiques pour vérifier qu'ils sont bien en conformité avec toutes les réglementations en vigueur.
Mais serait exclu de ce droit à l’erreur, tout ce qui relève du pénal ou de la sécurité d'autrui (dans le cas des accidents du travail notamment).
Une mesure de simplification
Cette réforme s’inscrit dans la continuité de la politique de simplification entamée par François Hollande.
D'ailleurs, Emmanuel Macron veut aussi alléger le poids des normes et des réglementations, en suivant un principe inspiré de ce qui se fait au Royaume-Uni : pour toute nouvelle règle dans un code, on en supprime une autre.
Mais la révolution culturelle de l’administration que le nouveau président appelle de ces vœux va bien au-delà de ce "droit à l'erreur".
D'abord parce qu’il souhaite accélérer la numérisation des services publics mais aussi obliger les administrations à rendre publics leurs résultats (temps d'attente, taux de satisfaction des usagers).
Une administration plus efficace mais une fonction publique au périmètre revue à la baisse, puisque le nouveau chef de l'État compte aussi supprimer 120 000 postes de fonctionnaires pendant son quinquennat.