En guise de protestation, la CGT a organisé un rassemblement, vendredi. L’occasion d’évoquer « des dysfonctionnements », « une politique de la terreur contre la CGT » et des inquiétudes « pour la santé et la sécurité des salariés ». Dans sa ligne de mire : des bons d’intervention, signés par des techniciens, pour des contrôles de chaudière qui n’auraient pas eu lieu, selon lui. « Ils veulent me couper la tête parce que je dis les choses haut et fort », répète à l’envi Nordine Tahri. Une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui est envisagée, selon Me Ioannis Kapopoulos, son avocat.
Pour le syndicaliste CGT, deux faits ont déclenché le début de ses « emmerdes ». Premier épisode : une révision de chaudière chez un locataire de Maisons et cités, à Douai. Un coup de poing et des insultes auraient émaillé la visite du technicien. Nordine Tahri avait pris la défense du locataire. Le deuxième acte se noue au sein de l’agence. Nordine Tahri demande des explications à un technicien. Ce dernier l’a accusé, sur Facebook, de profiter de son statut d’élu syndical. À cette publication, il a joint la photo d’un homme qui fait le salut nazi, la nuque tatouée d’une croix gammée.
Deux faits, deux prétextes ? C’est l’avis d’Antoine Scanu. « Le motif principal (de la procédure de licenciement), c’est que les trois quarts de l’agence nous disent qu’ils sont agressés verbalement, qu’ils sont menacés dans le cadre de leur travail et en dehors, affirme-t-il. Il fait peur à nos salariés, il crée un climat délétère. Ça ne date pas d’aujourd’hui. » Le directeur régional reproche au syndicaliste au quadragénaire de « mélanger toutes ses missions ». Le syndicaliste est aussi président du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP). Qu’en pense l’inspection du travail ? Réponse dans les prochaines semaines.