Si certains se gargarisent de la consultation lancée par le gouvernement
aujourd’hui sur la réforme des retraites, celle-ci est bien un semblant de
démocratie.
Pas d’illusion, les problématiques et les questions posées sont orientées et les
réponses attendues téléphonées. Orientations, bien évidemment dans le sens de
ce dont rêvent le gouvernement et le patronat : casser notre système des
retraites par répartition et solidaire, poursuivre la baisse des pensions encore
plus rapidement que celle déjà programmée par les gouvernements précédents,
remettre en cause les régimes spéciaux conquis sociaux arrachés par de hautes
luttes.
Le gouvernement prépare ses mauvais coups avec des techniques qui
ressemblent de près à celles des DRH dans les entreprises – avis faussement pris,
mise en place de groupes de travail pré verrouillés, etc. – pour déboucher sur des
mesures de régression sociale que le gouvernement n’assume pas et tout en se
cachant derrière des « ce n’est pas de nous... c’est la consultation. »
À l’instar de cette consultation qui se voudrait « moderne », ce que propose le
gouvernement pour les retraites c’est l’individualisation, le chacun pour soi, etc.,
bref, un retour en arrière de plusieurs décennies ! Cette question mérite, au
contraire, un vrai débat public et contradictoire. La vraie modernité, la
démocratie, c’est ça.
La CGT fait des propositions et construit le rapport de force à tous les niveaux
pour défendre notre système de retraites fondé sur la répartition et la solidarité,
avec des pensions égales au minimum au Smic, un taux de remplacement de 75%
par rapport au salaire de référence, un départ dès 60 ans et anticipé pour ceux
qui ont subi la pénibilité au travail (1 trimestre de moins par année d’exposition).
Ces propositions de progrès peuvent parfaitement être financées en mettant fin
aux exonérations et aux évasions fiscales, en taxant les dividendes et en
augmentant les cotisations des grosses entreprises du CAC 40 qui ne cessent de
servir leur actionnaires sans contrepartie à ceux qui créent les richesses.
Le haut-commissaire à la réforme des retraites organise 8 « rencontres » dans
toute la France.
Le premier « atelier » aura lieu le jeudi 6 septembre de 8h30 à 17h au Palais des
Congrès Paris-Est à Montreuil, 128 rue de Paris (Métro Robespierre) A cette
occasion, nous vous proposons de nous mobiliser et de faire entendre les
revendications portées par la CGT.