OÙ EN EST-ON AVEC LA STRATÉGIE SUR LE PLAN
SOCIAL DE L’ENTREPRISE ?
Pour la énième fois, à grand renfort de communication, ENGIE Cofely
aujourd’hui déploie son plan de réorganisation EC 2020 sur l’ensemble de
l’entreprise.Dans le même temps, les lois du code du travail en quelques
années ont changé fondamentalement pour finir avec les ordonnances
Macron.
Depuis quelques années, la direction n’a eu de cesse de procéder à un choix
des départs de ses salarié(e)s qui s’exprimaient par licenciements, ruptures
conventionnelles, le tout souvent sous pression de la personne concernée. La
py ramide des âges étant plutôt élevée, quoi de mieux que de faire partir les
anciens au profit des nouveaux, malgré la perte évidente des compétences.
Néanmoins, la conjoncture actuelle place nos métiers de services en tension
avec une forte demande des entreprises du secteur. Cela se traduit par des
départs quotidiens de techniciens compétents avec de l’ancienneté par simple
démission pour rejoindre une autre entreprise. Dans le même temps, ENGIE
Cofely peine à recruter car les filières de formations scolaires et autres
n’alimentent plus le flux demandé. La réalité du terrain démontre donc un
manque de personnel chronique dans les différents services techniques et
administratifs. Le personnel constate également des mécontentements
clients dirigés vers nos responsables, où plus largement l’entreprise,qu’ils
estiment coupables du manque de moyens humains et matériel sur certains
contrats.
PARTIE ECONOMIQUE
Les résultats économiques de l’année 2018 ne s’annoncent pas flamboyants
sur les 4 ex-régions de province.Les pertes de contrats et la transformation
de l’entreprise qui soustraite la partie Facility Management à des entreprises
comme ESEISet qui emploient du personnel à moindre coût salarial(SMIC)
et social, nous amènera très certainement à des résultats négatifs, car la soustraitance
dans le même temps, augmente ses tarifs.
Cela pourrait-il avoir une conséquence sur la prime
d’intéressement collectifou bien se pourrait-il que cela débouche
sur un Plan de Départ Volontaire comme la loi le permet
désormais en cas de mauvais résultats ?
OU EN EST-ON AVEC LES ACCORDS EN COURS DE
NEGOCIATION ?
Actuellement plusieurs accords sont en cours de négociation, avec une
motivation de la direction à peine cachée d’aller vite en besogne pour
faire voler en éclats le dernier contre-pouvoir tenu par la CGT et ses
représentantsélus et mandatés. En cela,elle s’appuie sur d’autres
organisations syndicales dites « réformistes et catégorielles », et qui avec
le pouvoir sur la représentativité suite à la dernière loi, privilégient la
négociation de couloir avec la direction en échange d’une signature qui
permettra la mise en place d’accords,qui à notre sens, sont
contradictoires avec les attentes des salarié(e)s.Cela a démarré par
l’accord sur la Qualité de Vie au Travail revendiquée par la CGT, et
qui au fil des réunions s’est transformé en accord de méthode avec
plusieurs déclinaisons. Il s’agit d’un accord de travail à distance pour
lequel notre organisation a planché, mais s’est vu refuser le maintien des
tickets restaurant au personnel concerné durant la période travaillée hors
des murs de l’entreprise ? Accord signé par la CFDT et la CFE-CGC.
L’autre accord concerné est le droit à la déconnexion, accord très
théorique qui ne paraît pas très contraignant pour sa mise en place. Nous
ne sommes pas prêt à être déconnectés (…)
L’accord sur le temps réel
, autrement dit, la géolocalisation des techniciens itinérants alliée à l’écoconduite est en
train de tourner à la mascarade. Dès le début, la CGT s’était exprimée contre ce sujet en dénonçant le fait que nous étions
déjà en pleine réorganisation (d’ailleurs quasi permanente) de l’entreprise, et qu’il valait mieux digérer ceci avant de
lancer un autre projet. Seulement s’était sans compter sur la CFDT qui a été la seule à signer un livre blanc pour le dépôt à
la CNIL sans que nous puissions le dénoncer sous pression directionnelle, et permettant par la même, le déploiement du
projet. Et maintenant, nous venons de nous apercevoir que ce que qui était écrit à l’origine dans le livre blanc et la charte
vient d’être modifié sans prévenir et au mépris de l’expertise lancée par les élus en début de projet. Ils modifient le nombre
de boîtiers, et on ne sait plus sur quelle durée seront enregistrées les données « vie privée», écoconduite, suivi des IRP.
Bref, circulez, il n’y a rien à voir (…).
L’accord sur l’harmonisation des statuts voulu par la direction a été également lancé à grands renforts de
communication, en pointant du doigt, avant l’été, les organisations syndicales qui ne souhaitaient pas négocier un
nouveau temps de travail, étant donné que la trentaine d’accords régionaux et locaux étaient toujours en vigueur. Dans
leur communication, ils nous reprochent de les avoir poussé à dénoncer les accords ? Mais comment peut-on écrire cela,
alors que dans le même temps, leur volonté était de modifier en leur faveur, le sujet exclusif dutemps de travail.Sans se
préoccuper des accords en vigueur qui régissent la vie des salariés et ainsi éviter une dénonciation qui nous permet de
renégocier tous ces accords sur une période comprise entre 15 et 18 mois.
Et pour finir, l’accord sur la mise en place des nouveaux Comités Sociaux et Economiques (CSE), qui pour le
coup ne s’est pas fait attendre par la direction, puisque grâce aux ordonnances Macron toutes les instances que nous
connaissions auparavant vont fusionner (DP-CE-CHSCT) et doivent être couchés sur le papier avant les prochaines
élections professionnelles prévues au mois de Juin 2019. Pour cela, la CGT dès le début a revendiqué une application
stricto sensu de la loi travail, en cohérence avec le projet d’entreprise EC 2020 qui mettait les Agences et BL au cœur de
l’organisation. Mais la direction qui n’en ait pas à son premier paradoxe, privilégie une organisation centraliséepar
territoire, permettant ainsi une dilution géographique de vos élus, et ne leur permettant plus d’être au plus près des
salariés. Cerise sur le gâteau, en cas de non-signature de leurs propositions par territoire, la direction se refuserait à
négocier sur des CSE par Agence ou BL. Manifestement, les contradictions d’organisations de l’entreprise n’ont pas l’air de
leur poser un problème, d’autant plus, que si les deux organisations syndicales « compatissantes » vont dans leur sens, la
proximité de vos élus va s’en trouver grandement modifiée.
NOUS DEVONS REAGIR VITE !
La stratégie déployée par nos responsables de ENGIE Cofely apparaît très fragile. Alors que l’on réorganise à tout va, le
personnel ne se retrouve plus dans la société. La logique financière qui a pris le pas sur le social et l’humain ne permet plus
un épanouissement au sein de l’entreprise. Les salariés ont depuis des années contribués à améliorer les résultats
financiers de la société, et ce, malgré les réorganisations permanentes, les fameux trous d’air dus à de mauvais choix
stratégiques, et des NAO jamais au rendez-vous. La CGT depuis plusieurs années, ne cesse de revendiquer une
reconnaissance et une confiance envers les salarié(e)s,anticipant déjà les dégâts causés par la politique sociale désastreuse
mise en place par la direction qui pousse à un mal-être croissant. De plus, nos dirigeants se sont lancés dans
l’investissement de start-up de type « Les plombiers.com», etc… qui nous amène à avoir une réflexion globale sur
l’« Ubérisation de nos emplois» aujourd’hui. En effet, que va devenir la place du salariat dans notre société si l’on délègue
petit à petit le travail à des techniciens auto-entrepreneurs qui auronttous les inconvénients logistiques, administratifs,
techniques et horaires pour une seule et même personne sous contrat avec ENGIE Cofely. Est-ce que le jeu en vaudra la
chandelle ? Pour l’entreprise certainement, elle va se dédouaner des tous les invconvénients en terme de congés, maladie,
et autres, en revanche, l’auto-entrepreneur ne sera pas sûr de pouvoir joindre les deux bouts.
Nous devons réagir tous ensembles, nous devons démontrer à notre direction que nous ne souhaitons pas poursuivre cette
stratégie à court terme ne permettant que les remontées de bénéfices pour l’actionnariat du Goupe ENGIE.
Pour cela, donnez-nous votre confiance, rapprochez-vous de vos élus CGT, et pensez à voter en faveur de
notre organisation syndicale aux prochaines élections professionnelles afin de nous donner la possibité
d’influer sur de futurs accords oudécisions qui seront véritablement en faveur de l’ensemble des
salariés.
Nous vous donnons donc, à toutes et tous, rendez-vous pour la journée du
Mardi 9 Octobre 2018
A venir manifester nombreuses et nombreux dans les rues de nos villes,
pour démontrer notre mécontentement croissant à nos dirigeants de ENGIE Cofely