Suite à la troisième réunion de négociation sur les NAO qui s’est tenue le 3 décembre 2018, la délégation CGT a réitéré ses propositions faites lors des réunions précédentes, à savoir :
- Une augmentation générale pour tous les salariés avec un talon minimum en euros.
- Une revalorisation des primes conventionnelles (UB d’astreintes, primes de quart, primes de paniers, etc…).
- Une revalorisation de la prime de transport.
- Un salaire minimum à 1800€ brut. - Un plan d’actions sur la catégorie séniors qui sont les premiers concernés à être débauchés et les derniers à l’être (possibilité d’évolution de poste, accompagnement des jeunes entrants, valorisation de leur expérience et de leur compétences…)
Toutes ces propositions ont été présentées sans souci de catégories entre cadres et non-cadres.
L’argumentaire de ces propositions a été de prouver à notre direction générale du bien fondé qu’il y’aurait à redonner confiance à tous les salariés en terme de reconnaissance par rapport à tous les efforts effectués par l’ensemble des salariés sur ces dernières années. La CGT considère que le personnel a été sollicité énormément afin d’atteindre des objectifs financiers toujours croissants, en terme d’adaptation à tous les plans d’économies faits, et à toutes les réorganisations effectuées en suivant des stratégies mouvantes tous les 3 ans. La délégation CGT s’est également opposée à cette ligne managériale mise en place par la direction générale en lien avec toutes les nouvelles lois travail basée sur la culpabilisation du personnel.
Nous considérons que les départs en croissance permanente de notre entreprise sont dus à la non-reconnaissance du travail effectué par les salariés, à une rémunération qui stagne depuis trop longtemps, au manque de considération dans les demandes de formation professionnelle, et à une activité oppressante par manque de personnel. En réponse à notre argumentaire, la direction générale s’est contentée de nous répondre que cette année, elle ne souhaitait pas revaloriser les primes conventionnelles et qu’il était hors de question d’envisager une augmentation générale.
Pour cela, elle estimait que le gouvernement avait permis un allégement de nos cotisations sociales (avec pour rappel un effet levier qui est intervenu qu’au mois d’octobre de cette année) et qu’elle misait sur la future négociation de l’harmonisation des statuts sur laquelle le personnel serait gagnant… Autrement dit, circulez…il n’y a rien à voir ! La délégation CGT leur a rétorqué que l’entreprise avait bénéficié d’une exonération de cotisations très significatives justement grâce aux nouvelles lois du gouvernement actuel, notamment avec l’intégration du CICE, ou bien des cotisations patronales sur la maladie passant pour les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC, de 13% à 7%, soit une diminution de 46%. De plus, faisant partie d’un groupe coté au CAC 40, les cotisations fiscales ne sont que de 15% au lieu des 30% pour toutes les autres entreprises. La direction, sans nous le dire de manière directe, a surtout des objectifs de remontées de dividendes toujours plus important auprès de l’actionnariat (la plupart hors de France) du Groupe ENGIE. En d’autres termes, nous créateurs de richesses, travaillons pour des actionnaires toujours plus gourmands d’année en année !
Suite donc à une âpre négociation de dernière minute, et avec une délégation CGT déterminée (nous avons pu passer de 1,8% à 1,9% de la masse salariale dans le temps additionnel), voilà le peu que notre direction est prête à céder :
Pour la catégorie Cadre : une enveloppe de 1,6% de la masse salariale est proposée en augmentation individuelle, avec également une enveloppe promotionnelle à 0,3%.
Pour la catégorie Non-Cadres, une enveloppe de 1,6% de la masse salariale est proposée en augmentation individuelle, avec également une enveloppe promotionnelle à 0,3%.
Un salaire minimum ENGIE ENERGIE SERVICES revalorisé à 1650€ Brut. L’enveloppe globale sur la masse salariale sera portée à 1,9%.
Avec de telles propositions, force est de constater que la Direction poursuit sa politique de maîtrise de la masse salariale de façon inéquitable. En effet, une fois encore, la direction refuse de mettre en place des augmentations générales telles que nous le demandons à la CGT. Au contraire, elle préfère s’orienter sur de la rémunération dite « au mérite » sans donner les règles du jeu aux salariés afin de connaître les objectifs où critères qui permettraient de l’obtenir. La Direction préfère un fonctionnement beaucoup plus flou, qui permette de récompenser des salariés zélés et enclins à ne pas lui poser de problèmes sur ses conditions de travail et de rémunération.
C’EST TOUS ENSEMBLES DANS L’ACTION QUE NOS CONDITIONS DE TRAVAIL ET DE SALAIRE CHANGERONT !