Déclarations CGT Comité Groupe France Engie

Déclarations CGT Comité Groupe France Engie

DECLARATION CGT AU COMITE DE GROUPE FRANCE


Depuis plusieurs années, nos conditions salariales ne cessent de se dégrader. Il suffit une fois de plus de constater le peu de considération qui est fait des salarié(es) :
- Négociations annuelles obligatoires dans nos entreprises, qui n’en ont que le nom.
- Décisions unilatérales de nos directions, avec des distributions de quelques miettes pour le personnel, bien loin du maintien du pouvoir d’achat. Seuls les salariés bénéficiant de promotions parviennent à le maintenir, alors qu’ils devraient gagner plus ; les autres s’appauvrissent.
- Dividendes, allègrement distribués aux actionnaires du Groupe ENGIE.
La violence imposée notamment sur les services, avec un management toujours plus répressif basé sur la culpabilisation des salariés, le manque récurrent de personnel, la formation professionnelle en baisse chez les non-cadres, et la non reconnaissance des objectifs réalisés, nous amène à travailler au quotidien dans des conditions dégradées.
La catégorie « séniors » des salariés n’est pas épargnée, elle est la cible des départs en tout genre, avec une nette progression des inaptitudes prononcées par une médecine du travail très complaisante avec nos dirigeants.
La recherche systématique d’économies faite sur le dos des salariés nous conduit à mutualiser de plus en plus de postes dans toutes les catégories. Le personnel administratif, technique, cadre et non-cadre, manque de visibilité sur son avenir, conditionné par des objectifs toujours croissants et paraissant de moins en moins réalisables.
Pour notre organisation syndicale, il est grand temps de valoriser les compétences de ce personnel créateur de la richesse de notre Groupe.
Suite à l’annonce de M. Jean-Pierre CLAMADIEU, président du conseil d’administration d’ENGIE, faite le 11 décembre dernier dans le Groupe Solvay, la CGT vous demande M. Isabelle KOCHER, qu’au même titre nous puissions également obtenir des augmentations de salaires permettant le maintien du pouvoir d’achat pour tous.
Quant à la prime que vous avez décidé unilatéralement de verser, elle doit venir en plus de vraies augmentations de salaires ; nous considérons qu’elle est trop faible (nous demandons 1500 euros) et elle doit être versée à tous et toutes les salarié(es) (indépendamment des règles fiscales décidées par le gouvernement).

Augmentations de salaires et primes ; cela permettrait d’obtenir cette reconnaissance tant attendue par le personnel du Groupe, et démontrer une préoccupation sociale de nos dirigeants envers ses salarié(e)s. Nous ne pouvons plus accepter le départ de nos collègues avec les compétences, de plus en plus par démission, et de continuer à suivre une stratégie de Groupe qui demande toujours plus d’efforts et moins de personnes, avec une rémunération qui reste en berne.

La délégation CGT alerte la direction sur les questions de santé- sécurité.

Nous notons une recrudescence d’accidents mortels ainsi que de suicides ou tentatives de suicide, montrant une dégradation des conditions de travail, de sécurité et de maitrise des processus. Signalons que l’analyse est parfois rendue difficile par les tentatives de blocage de la direction, comme chez Endel en ce moment sur le suicide d’un collègue.

Malheureusement, ces accidents et suicides ne sont que la partie émergée de l’iceberg.

Nous notons ainsi une augmentation de l’absentéisme maladie en particulier au commerce, à Home Services, à GrDF. Nous notons également un camouflage des accidents du travail par la hiérarchie. Nous notons la multiplication des alertes aux risques chimiques, en particulier l’amiante, qui démontre que le processus de prévention n’est pas maitrisé ou pas appliqué.

Nous remontons également des non respects de consignes de sécurité qui pourraient avoir de graves conséquences, par exemple des véhicules qui roulent sans contrôle technique ou en surcharge, cela pour des raisons évidentes d’économies. Cela fait peser sur les salariés un risque d’accident grave.

Nous considérons que le Groupe ne peut simplement se satisfaire de la rédaction de notes réglementaires. Il doit contrôler et imposer l’application des notes. Nous proposons que soit mis en place au niveau groupe France un groupe de travail santé-sécurité qui aura pour mission de faire un diagnostic des principaux problèmes qui ne sont pas traités par les entreprises afin qu’une intervention efficace du niveau Groupe puisse les résoudre.


Le groupe des élus et mandatés CGT au Comité de Groupe France