Toutes les organisations syndicales et patronales étaient présentes.
La ministre du Travail souhaitait faire un point sur les dispositifs engagés par le gouvernement au sujet de la reprise de l’activité dans les entreprises.
Le Protocole National en Entreprise (PNE ) sera adapté. Une nouvelle version sera envoyée aux organisations pour qu’elles fassent leurs commentaires et amendements. Des auto-tests seront mis à disposition des entreprises. Ils doivent être utilisés sur la base du volontariat et le secret médical doit être respecté selon les dires du ministère du Travail. Le PNE sera à nouveau modifié après le 9 juin 2021.
La veille de la réunion, le ministère du Travail a fait parvenir un guide de l’ANACT concernant les mesures préconisées dans le cadre de la reprise d’activité totale ou partielle des entreprises.
Le télétravail reste la règle, son assouplissement doit relever de la négociation d’entreprise.
Le gouvernement souhaite mettre un coup d’accélérateur sur la vaccination en entreprise par l’intermédiaire des services de santé au travail. 30 000 doses du vaccin Moderna seront réparties dans 28 services de santé au travail volontaires pour tester leur capacité à vacciner. Les salarié-e-s bénéficieront d’une autorisation d’absence pour se faire vacciner dans ce cadre.
Concernant l’accès au centre de vaccination, le ministère reste sur la simple incitation envers le patronat à faciliter leur accès aux salarié-e-s.
Le gouvernement souhaite élargir la liste des salariés prioritaires à la vaccination tout en indiquant qu’il n’était pas possible d’intégrer l’ensemble des salarié-e-s travaillant en présentiel dans cette liste car cela représenterait 14,2 millions de salarié-e-s. Le ministère souhaite intégrer dans cette liste les salariés en contact avec le public, celles et ceux travaillant en milieu clos ou dans un cadre où les gestes barrières sont difficilement applicables, les salariés des ERP actuellement fermés, les marins, celles et ceux qui se déplacent à l’étranger, les buralistes, les salariés travaillant dans les stations de traitement des eaux usées.
La ministre du Travail a indiqué qu’il n’était pas souhaitable qu’une dérogation au travail du dimanche soit prise au niveau national. Elle a demandé aux préfets de lancer des concertations locales pour éventuellement prendre un arrêté dérogatoire. Elle a précisé que le travail du dimanche doit se faire sur la base du volontariat, donner lieu à une compensation salariale et à des repos compensateurs.
Concernant les entretiens professionnels, la ministre du Travail rappelle que la date limite était le 30 juin mais qu’une tolérance serait accordée jusqu’au 30 septembre sans donner lieu à sanction pour l’entreprise.
La CGT est intervenue pour rappeler que l’ensemble des salariés qui souhaitent se faire vacciner doit pouvoir y avoir accès. Nous avons demandé que des facilités leur soient accordées et à minima une demi-journée d’absence rémunérée pour se rendre dans les centres de vaccination au même titre que ce qui est accordé pour se rendre dans les centres de santé au travail.
Nous avons fortement insisté sur la nécessité que toutes évolutions des organisations du
travail liées à la reprise d’activité soient négociées dans les entreprises et non restées à la
seule main du patronat tel que le laisse entendre la note de l’ANACT.
Sur le travail du dimanche, nous avons rappelé notre opposition au travail du dimanche et
dénoncé la volonté de l’élargir.
Sur ce point, les autres organisations syndicales ont dit être satisfaites qu’il n’y ait pas de
dérogations nationales tout en soulignant n’être pas favorables au travail du dimanche.
Côté patronal, seul le Medef s’est dit satisfait de l’ouverture de négociations locales sur
l’élargissement du travail du dimanche.
Patronat qui souhaite que les recommandations gouvernementales ne restent que des
recommandations et qu’elles ne soient pas opposables aux entreprises par les services de
l’inspection du travail.