Gréve à Storengy revue de presse

Gréve à Storengy revue de presse

Site d'Etrez - le mouvement de grève se prolonge à Storengy

Le mouvement a débuté lundi dernier. © Yves Goux.

Le mouvement a débuté lundi dernier. - Yves Goux.

Un mouvement de grève est en cours sur le site de stockage souterrain de Gaz de France à Etrez "Storengy. Il y a actuellement 80% de grévistes sur le site d'Etrez, soit 20 des 34 salariés du site.

Sur le site Storengy d'Etrez en Bresse sur la commune de Bresse Vallons, aucun véhicule ne rentre ni ne sort actuellement. En effet depuis lundi 80% du personnel est en grève.  Il n'y a pas de tension particulière, les 20% restant étant le personnel encadrant.

L'action ici engagée s’inscrit « dans la lignée du mouvement des Gilets jaunes » avec des revendications similaires « notamment par rapport au pouvoir d’achat », explique l'un des grévistes.

Neuf sites sur 10 sont en grève en France.

"L'augmentation globale des salaires que nous demandons est de 4 millions d'euros. Or, suite à notre mouvement, au retard de départs de travaux, Storengy a écopé d'une pénalité de 10 millions d'euros et devrait écoper d'une seconde pénalité ce vendredi.  Nous voulons travailler en sécurité, nous sommes trop peu. De gros travaux sont prévus sur les sites en 2019, mais il n'y a pas eu d'embauches, ou fort peu. Nous avons obtenu que les départs à la retraite soient remplacés, mais ce n'est pas suffisant. Il faut recruter. Or pour qu'un "gazier" soit opérationnel, il faut trois ans de formation. Nous allons entreprendre les travaux tout en assurant la formation des collègues. Il n'y a eu aucune anticipation. Nous attendons les dernières infos. S'il le faut, nous serons là ce week end et nous continuerons le mouvement" indique ce même gréviste. Une première réunion concernant notamment les salaires a achoppé.


En fin d'année dernière, les délégués syndicaux de GRT, Elengy, Siège et Storengy ont été reçus par la direction d'Engie, qui les a écoutés mais pas pour autant entendus, malgré des pourcentages de grévistes supérieurs à 60 % sur les stockages. Sans réponses à leurs revendications et "préssurisés par les multiples défaillances industrielles, les agents de Storengy ont décidé de poursuivrent leurs actions à travers ce mouvement de grève qui a débuté lundi.

Depuis lundi 21 janvier, des agents sont en grève sur le site de stockage de gaz Storengy, à Gournay-sur-Aronde qui compte environ 50 salariés au total. Un blocage a été mis en place pour interdire l’entrée aux entreprises qui viennent effectuer des travaux de remise en état des installations.

Démarré le 14 janvier à Beynes (Yvelines), à l’appel de la CGT, le mouvement touche désormais 8 des 10 unités en France de Storengy, une filiale d’Engie. « Le mot d’ordre est très suivi, à 76 % sur l’ensemble des stockages », indique le délégué syndical CGT Frédéric Ben. Il évoque des revendications communes aussi bien avec la Fédération nationale des mines et de l’énergie CGT (FNME-CGT) que les Gilets jaunes. « Nous demandons une amélioration de notre pouvoir d’achat, précise-t-il. Les augmentations de salaires ne suivent pas l’inflation ; l’écart augmente. » Le syndicaliste dénonce également une détérioration des conditions de travail. « En 10 ans, nos effectifs ont baissé de 30 %. Les agents sont exténués, contraints pour certains d’assurer une astreinte une semaine sur deux… »

Selon la CGT, l’approvisionnement en gaz n’est pas encore menacé. « Mais dans les 15 jours qui suivent, cela va devenir fort compliqué, d’autant plus qu’avec le froid, la consommation augmente. »

La centrale a rencontré la direction, ce mardi 22 janvier, dans l’après-midi. « On m’a fait faire 200 kilomètres sous la neige pour discuter des revendications du personnel, rapporte Frédéric Ben. Au bout de deux heures, la direction nous propose ce qu’on a déjà gagné au fil des actions menées, l’an dernier. » La grève est reconduite ce mercredi : « Les agents sont mobilisés et ont envie d’aller jusqu’au bout. »

La direction n’a pu être jointe, ce mardi 22 janvier.

Hier en début d’après-midi, une douzaine de salariés tenait le piquet de grève devant le site Storengy de Chémery.Hier en début d’après-midi, une douzaine de salariés tenait le piquet de grève devant le site Storengy de Chémery. 
© (Photo cor. NR, Yves Laurain)

 

Des agents du site de stockage de gaz de Chémery sont en grève depuis vendredi, comme dans d’autres centres en France. Hier lundi, plusieurs dizaines de salariés se sont relayés devant l’entrée du site loir-et-chérien pour marquer « un piquet de grève qui est voué à être maintenu dans le temps, nous bloquons les entrées et sorties des entreprises extérieures, mais sans perturber le travail des salariés non-grévistes », relate Laurent Chataygnat, représentant du personnel et délégué CGT. 
Grève 24 h sur 24  jusqu’à “ ce que les choses bougent ”Cette action s’inscrit « dans la lignée du mouvement des Gilets jaunes » avec des revendications similaires « notamment par rapport au pouvoir d’achat », poursuit le délégué syndical. Qui estime à « une trentaine de grévistes sur environ 70 salariés en équivalents temps plein sur ce site ». Et de détailler : « Cela fait plus de 4 ans que nous n’avons pas eu de revalorisation de salaire, alors que notre entreprise se porte plutôt bien. Si l’on diminue les dividendes de 4 %, cela permettrait de reverser 10 % aux salariés. »
Il affiche un mouvement de grève illimitée, avec une présence non-stop sur le piquet de grève, jour et nuit. « Nous resterons mobilisés tant que les choses ne bougeront pas ». Il indique, par ailleurs, que le site limitrophe de Céré-la-Ronde (en Indre-et-Loire) est aussi impacté par ce mouvement de grève.
Contactée par la rédaction, la direction ne nous avait pas joints à l’heure où nous imprimions.

Les salariés de Storengy veulent voir leur entreprise publique.A Beynes (Yvelines), les salariés de Storengy dénoncent une perte de qualité des services. (©78 Actu Timothée Petitjean)

« L’électricité, le gaz ! C’est pas pour le privé ! C’est pour les usagers ! », chantent les salariés de l’entreprise Storengy à Beynes, ce jeudi 29 novembre matin. Ils ont répondu à l’appel de la CGT à faire la grève pour exprimer leur mécontentement contre la privatisation des sociétés ERDF et GDF. Du personnel d’Enedis et de GRDF est également présent sur les lieux.

Pour les usagers

Les salariés revendiquent avant tout leur action pour les usagers. Un représentant de la CGT assure :

13 millions de Français sont en situation de précarité énergétique. Il faut qu’on soit tous solidaires. »

 

Avec la privatisation d’ERDF et GDF, les salariés dénoncent un démantèlement du service public, qui provoque des suppressions d’emplois, des délocalisations des centres téléphoniques et une perte de qualité des services pour les usagers. Le représentant de la CGT déplore :

Les prix du gaz et de l’électricité ont augmenté ces dernières années. Maintenant, les actions sont curatives et non plus préventives pour plus de profit. Et c’est sur le dos des usagers. »

Avec les gilets jaunes

Samedi 1er décembre, les membres de la CGT rejoindront les gilets jaunes dans les différentes manifestations. Ils affirment :

Nos revendications se rejoignent, et la CGT a lancé un appel à rejoindre le mouvement. »

Cet après-midi, ils iront à Paris où a lieu le colloque annuel de l’Union française de l’électricité pour faire entendre leurs revendications.