Le porte-parole d'En marche, Benjamin Griveaux, a annoncé vendredi la réalisation d'un "audit au mois de juin" sur le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Le but : déterminer s'il faut reporter ou non la mise en place de cette réforme fiscale initialement prévue pour 2018 par le gouvernement socialiste sortant.
Dans un communiqué publié ce vendredi, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) s'est félicitée de cet audit et a parlé d'une "proposition de bon sens". La CPME en a profité pour rappeler son opposition au prélèvement à la source. Un système avec lequel l'impôt serait prélevé directement sur la fiche de paie, ce qui impliquerait des obligations nouvelles pour les employeurs.
"Les patrons ne sont pas des percepteurs"
La CPME a évoqué une "réforme mal ficelée, facteur de tensions sociales dans l'entreprise. Ce système complexifierait davantage des vies d'entrepreneurs déjà rendues compliquées par un trop-plein de réglementation". "Les patrons ne sont pas des percepteurs, ni des collecteurs d'impôt", s'insurge l'organisation patronale.
De son côté, la CGT se dit également satisfaite de la mise en place d'un audit. "On n'est pas absolument pas prêts techniquement, tous les systèmes informatiques vont devoir être revus (...), ce n'est pas quelque chose qui s'improvise (...), c'est quelque chose qui devrait être expérimenté grandeur nature", souligne Alexandre Derigny, secrétaire général de la fédération des finances à la CGT sur franceinfo.