Main basse sur l'énergie

Main basse sur l'énergie

Pour mener la "bataille du service public" de l'énergie, la CGT Énergie, première organisation syndicale du secteur, s'est lancée dans la production. Avec le film "Main basse sur l'énergie", elle a décidé de "bousculer pour se faire entendre".

Réalisé par le journaliste Gilles Balbastre, déjà auteur de "Vérités et mensonges sur la SNCF", ce film, présenté jeudi par la CGT Énergie qui le coproduit avec le site d'information "Là-Bas si j'y suis", se veut un "film brut, de réalité", selon son réalisateur. "Razzia sur l'hydraulique", "racket sur l'éolien" ou "braquage du service public"... En cinq épisodes et un épilogue, il revient sur la menace qui pèse sur les barrages français, dont la commission européenne exige la mise en concurrence, "l'écolo business" des éoliennes ou les différentes lois qui depuis vingt ans ont libéralisé le marché de l'énergie.

Pour se "faire entendre", outre le film disponible sur internet (www.mainbassesurlenergie.com) et qu'elle espère pouvoir projeter largement, la FNME-CGT va aussi diffuser un 24-pages, "100% public - La vraie information sur l'énergie", tiré à 500.000 exemplaires.

Depuis 2007, le secteur de l'énergie est entièrement ouvert à la concurrence.
Mais il faut remonter encore dans le temps, à la fin des années 90, pour
connaître une série de lois libérales qui va démembrer pierre après pierre 
le service public incarné par EDF et GDF.

Faute d'information, le citoyen lambda mesure mal
les conséquences de cette dérégulation.

La hausse exponentielle des factures, l'accroissement de la précarité énergétique,
sont la partie visible de l'iceberg. La partie immergée, la plus importante, est 
peu perceptible. Les médias une fois de plus ne se donnent la peine de l'éclairer.
Et pourtant nos concitoyens seraient en droit d'être un minimum informés sur ce
qu'on peut nommer « un vaste hold-up », qui se déroule sous nos yeux mais en 
dehors de notre compréhension.

 

Peu d'entre nous savent au fond que nous nous sommes mis à remplir
les poches d'une infime minorité et que l'électricité, est devenu en 
grande partie un polar de série B.

 

 

« Main basse sur l'énergie » se propose de visiter en six épisodes,
à partir du feuilleton culte des années 60, les Incorruptibles,
les années passées où a prospéré en quelque sorte une maffia de l'énergie
avec ses nouveaux gangsters, ses politiciens plus ou moins véreux et ses résistants,
les nouveaux Eliot Ness, garants d'un service public de l'énergie plus que jamais
indispensable.