
Mieux vivre des fruits de son travail, subvenir à ses besoins, se distraire, s’instruire, se faire plaisir et faire plaisir… les raisons d’avoir les moyens financiers de répondre à ces aspirations sont légitimes.
Le gouvernement annonce une augmentation du pouvoir
d’achat des salariés du privé en supprimant, à
partir du 1er octobre, les cotisations assurance chô-
mage et pour partie celles de
l’assurance maladie via un nouveau prélèvement de CSG. Il ne
s’agit en rien d’une augmentation
des salaires, décryptage :
• Augmenter le « net à payer» en supprimant les cotisations
sociales, revient à abaisser les droits à la santé
et à l’indemnisation lors de la perte d’emploi, en clair,
contraindre à recourir à des assurances privées, plus
chères, moins efficaces et détruisant tout mécanisme
de solidarité.
• Augmenter le « net à payer
» en supprimant les cotisations
sociales, provoque un manque de financements
des caisses de Sécurité sociale, génère
mécaniquement leur déséquilibre financier, afin,
le jour venu, de les remettre en cause à la vue de
leur situation financière déséquilibrée.
• Augmenter le « net à payer » en supprimant
les cotisations sociales, c’est donner le prétexte
pour les employeurs de ne pas augmenter les
salaires et augmenter les béné-
fices, lorsqu’il y en a, encore plus
augmenter les dividendes pour les
actionnaires.
Certes, une augmentation du salaire
net de 19 € par mois va apparaître
au niveau du SMIC. Ces
quelques euros accordés sur le
salaire net sont vite repris, notamment
dans les dépenses de santé,
à travers les baisses de remboursement
de médicaments, les augmentations
de cotisations dans les
mutuelles ou les complémentaires
santé…
Deux choix politiques s’affrontent :
• Celui qui ne souhaite rémunérer
que le travail et rien d’autre. Dans ce système-là,
le salarié doit se payer des assurances
privées (lorsqu’il en a les moyens) pour sa santé,
celle de ses enfants, le chômage, la parentalité,
la vieillesse, la dépendance, la retraite…