
Pour contourner l’opposition de la CGT majoritaire à 58,4% au sein de l’établissement Maintenance de
RTE, la CFDT et la CFE-CGC ont demandé un référendum, en application de la Loi Travail.
Avec 76.3 % de participation et 70.8 % de votants contre le projet d’accord, les agents ont signifié leur
refus de voir leurs horaires flexibilisés.
L’accord portait sur le recours au travail posté (2x8, 3x8) et les interventions en dehors des horaires
habituels, pour réparer les avaries qui surviennent sur le réseau électrique.
Les agents ont le service public à coeur et se rendent disponibles 7j/7 pour assurer l’alimentation électrique.
La CGT était d’ailleurs prête à conclure un accord sur le travail posté pour réaliser des réparations urgentes.
Mais cela ne suffisait pas à la direction de RTE qui voulait en plus avoir la possibilité de désigner lesi intervenants les week-ends et jours fériés, sans leur consentement, ce qui pour la CGT est inacceptable en dehors de la mise en place d’une astreinte.
Le vote des salariés non concernés par l’accord a fait courir un risque d’instrumentalisation et de division
au sein du personnel. Ils ne sont pas rentrés dans ce jeu là alors même que la direction a essayé
ouvertement d’influencer le vote, considérant qu’elle n’était pas tenue de rester neutre.
La mise en oeuvre de ce référendum à RTE a permis de confirmer toute la nocivité de la Loi Travail et validé
la pertinence des mobilisations du printemps 2016, alors que certains répétaient que les salariés de ce
secteur n'étaient pas concernés.
Le référendum de la loi El Khomri n’est en fait qu’un moyen supplémentaire donné aux employeurs pour
imposer des accords au rabais.
La CGT invite les salariés à s’unir dans les entreprises pour refuser les reculs sociaux et continuera à
contester la Loi Travail devant toutes les juridictions.
FNME CGT