Défense des salariés.
Un salarié qui se voit remettre tardivement l’exemplaire de la rupture conventionnelle peut-il demander son annulation ? Que risque un salarié qui utilise Internet à des fins personnelles ? Peut-on conclure une transaction après un licenciement notifié en main propre ? Ces 3 questions viennent de faire l’objet de décisions de la Cour de cassation.
Connexions Internet excessives
Si les entreprises tolèrent en général l’utilisation d’Internet à des fins personnelles, c’est à condition que cette utilisation :
- soit « raisonnable » ;
- et qu’elle n’affecte pas la sécurité des réseaux et la productivité de l’entreprise.
S’il y a un usage abusif d’Internet à des fins personnelles, le salarié risque une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement.
C’est ce que rappelle la Cour de cassation dans une affaire où un salarié s'était connecté 800 fois en un mois, dont 200 fois en 7 jours à des sites à caractère pornographique depuis un ordinateur mis à sa disposition par son employeur (Cass. soc., 3 octobre 2018, n° 17-13.089).
Encore faut-il que l’employeur puisse prouver que le salarié est bien l’auteur des connexions litigieuses ce qui n’est pas le cas si n’importe quel salarié peut avoir accès au poste informatique du salarié concerné (Cass. soc., 3 octobre 2018, n° 16-23.968).