Violences au travail : la jurisprudence évolue
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Mots clés de l'article : Prévention des risques |
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L’obligation de sécurité de l’employeur : rappels L'employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs (Code du travail, art. L. 4121-1). L’obligation de sécurité de l’employeur s’étend à toutes les formes de violences physiques, verbales et psychologiques notamment entre les salariés sur leur lieu de travail. Liée au bon fonctionnement de l’entreprise, la politesse a sa place en entreprise. Elle se traduit par un respect mutuel que chaque salarié se doit. Le chef d’entreprise doit tout mettre en œuvre pour éviter des comportements à risque de ses salariés. Agir sur les incivilités, les écarts de langage, et les insultes. A fortiori, l’employeur ne doit pas dans l’exercice de son pouvoir de direction, prendre des mesures qui auraient pour objet ou pour effet de compromettre les codes sociaux de l’entreprise. Ainsi quand il a connaissance de relations tendues et répétées entre des salariés, il doit intervenir aussitôt pour que cette situation conflictuelle ne dégénère pas. En cas de manquements à cette obligation, l’employeur peut voir sa responsabilité civile voire pénale engagée par le salarié concerné. Et, la méconnaissance de l’obligation de sécurité autorise le salarié « victime » à prendre l’initiative de rompre le contrat de travail s’il apparaît que le comportement de l’employeur rend impossible la poursuite du contrat de travail. Pendant longtemps, les juges ont considéré que le fait d’assurer la sécurité de tous les salariés sur le lieu de travail constituait une obligation dite de résultat et non de moyen. Il ne suffisait pas pour l’employeur de prendre et de mettre en œuvre les mesures adaptées pour assurer la sécurité et la santé des salariés. Il fallait absolument empêcher que le risque ne se produise en procédant à l’évaluation de ceux qui ne peut être évités. |